La ville de Paris ne respecte pas la loi en matière d'amiante, ont affirmé lundi le groupe Verts du conseil de Paris et le syndicat Supap-FSU, selon l’AFP.

Au titre d’un décret de 2001 (1), des dossiers techniques Amiante (DTA) devaient être élaborés avant 2005, sur l’ensemble des bâtiments construits avant 1997. Or, 4 ans après l’échéance, près de 420 font encore défaut sur un total de 3.035 dans la capitale, notamment pour des crèches, des bibliothèques et des écoles. 

Cette inspection approfondie vise à sonder les matériaux contenant de l’amiante non friable (murs, cloisons, dalles de sol). De fait, conformément au décret de 1996, les diagnostics sur les matériaux susceptibles de contenir de l’amiante friable (flocages, calorifugeages et faux plafonds) ont été réalisés et les travaux effectués à fin 2000. «L’amiante le plus dangereux a ainsi été éliminé des bâtiments publics», souligne le cabinet de Maité Errecart, adjointe au maire de Paris chargée des ressources humaines, dans un article du Parisien qui a révélé l’information.

Sur les 2.615 dossiers réalisés, 56% ont décelé de l'amiante, mais seulement 3% dans un état friable et 0,4% nécessitant des travaux immédiats. Les élus Verts et le Supap-FSU demandent la mise en place d'un véritable «plan d'urgence Amiante» et réclament «un suivi centralisé et rigoureux de ce dossier». Selon eux, près de 600 agents de la ville de Paris, ont été exposés à l'amiante et la reconnaissance de maladie professionnelle a déjà été obtenue par 17 d'entre eux.

Maité Errecart a reconnu «du retard pour 4 directions (collèges, affaires culturelles, voirie et crèches)» mais a assuré «mettre la pression nécessaire», selon l’AFP. Le président du groupe UMP au conseil de Paris et les maires UMP d’arrondissement ont demandé une liste détaillée des bâtiments concernés, ainsi qu’un calendrier de la réalisation des DTA.

(1) Décret n°2001-840 du 13 septembre 2001 modifiant le décret n° 96-97 du 7 février 1996 relatif à la protection de la population contre les risques sanitaires liés à une exposition à l'amiante dans les immeubles bâtis et le décret n° 96-98 du 7 février 1996 relatif à la protection des travailleurs contre les risques liés à l'inhalation de poussières d'amiante

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